(d'autant que je vous laisse imaginer que l'accés au barrage n'est évidement pas public, loin de la....)
Pour répondre à Gwel ;)
Les dégâts dûs aux grands prédateurs sur les troupeaux sont minimes : une étude espagnole dans la seule zone d'Europe où persiste un élevage supérieur à celui des Pyrénées et la triade Ours-Loup-Lynx, a démontré que plus de 95 % des dégâts étaient dus à des Chiens errants ou de promeneurs, environ 2% aux Loups et 1 % aux Ours et le reste indéterminé...
Il a même été démontré que les Ours slovènes consommaient pour une part importante de leur régime des Fourmis.
J'ajouterai que les bergers ont un bonus d'indémnisation supplémentaires quand il sagit de dégats causés par l'ours...facile dans ces cas la de tout mettre sur le dos de l'ours....
Pourquoi et comment une " réintroduction durable " ?
L'ours ne vit pas seul : dans son environnement, il est prédateur des Herbivores (dans une faible mesure toutefois) et concurrent d'autres espèces de prédateurs (Loup, Lynx) et concurrent indirect du Sanglier.
Afin d'accompagner la réintroduction de l'Ours, ils semble de bon sens (en tous cas, c'est ce bon sens qui est appliqué hors des frontières françaises) de réintroduire d'autres éléments-clefs de l'écosystème comme le Bouquetin par exemple.
Les Pyrénées ont été le siège d'une première réintroduction à succès incarnée par la Marmotte (disparue depuis la dernière ère glaciaire !). Mais cette " restauration " s'est arrêtée là et malheureusement, il n'y a pas pour l'instant de réflexion sur des programmes " intégrés ".
Ceci dit d’autres pays où la population ursine est bien supérieure (Amérique, Monts Cantabrique en Espagne) parviennent parfaitement à cohabiter, en Italie l'ours est utilisé comme vecteur touristique. L'air de la france serait elle un cas à part, qui rendrait l'ours pire que Landru ?
Choix de la population d'origine
Un choix a été fait de réintroduire des Ours slovènes. Ces Ours ont un habitus très différent des Ours pyrénéens et sont génétiquement beaucoup plus éloignés que ne le sont les Ours d'Espagne (environ 120 Ours - qui avait en son temps refusé à la France de fournir des Ours sous prétexte - avéré - que la France était incapable de mener à bien une telle opération : après une levée de bouclier d'un frange de la population pyrénéenne et deux Ours abattus dans des circonstances douteuses, on peut dire qu'ils avaient raison) ou ceux de Scandinavie. Il y a environ 600-700 Ours en Scandinavie et cette population possède deux caractéristiques des Ours pyrénéens : elle est du même " pool " génétique (contrairement aux Ours slovènes) et son habitat-comportement est plus proche de celui des Ours pyrénéens puisque les montagnes scandinaves, malgré tout offrent le même type de milieu à plus faible altitude en raison de la latitude (? Slovénie) comme d'ailleurs l'a montré le comportement très " familier " des Ours réintroduits en Couserans. Le comportement est peut-être une des clefs pour éviter les problèmes de cohabitation avec l'élevage.